Quelques éléments d’actualité
- Le vice-amiral d’escadre Pierre Vandier est nommé chef d’état- major de la marine à compter du 1er septembre 2020. Il est, pour prendre rang de la même date, élevé aux rang et appellation d’amiral.
- Fin de mission Grand Nord pour la FREMM Aquitaine :
Dans le cadre de sa mission Grand Nord, la frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine a contribué à la sûreté et à la connaissance du Grand Nord, en se pré-positionnant au Nord du GIUK (Groenland, Islande, UK) et en mer de Norvège.
Cette zone en perpétuelle évolution, représente aujourd’hui un intérêt stratégique car de plus en plus convoité depuis que le réchauffement climatique et la fonte des glaces ont ouvert de nouvelles routes maritimes.
Grâce à ses senseurs et à l’élaboration de liaisons de données tactiques avec les pays alliés, la FREMM a activement participé à la fonction stratégique connaissance et anticipation. Des relevés des activités aériennes et nautiques sur zone ont été effectués par l’équipage de l’Aquitaine. La FREMM a également joué un rôle prépondérant dans la lutte anti sous-marine, dans un environnement complexe et perturbé.
Positionnée à la porte d’entrée de l’Atlantique Nord, la FREMM Aquitaine a su démontrer l’expertise de la Marine nationale et ainsi affirmer le statut de puissance maritime de la France.
La FREMM Aquitaine a également augmenté son niveau de coopération avec les marines riveraines de la zone dans le cadre de manœuvres militaires et nautiques de haut niveau placées sous le signe de l’interopérabilité. L’exercice « weekly war », en coopération avec la marine norvégienne, est le symbole de cette volonté commune de densifier et fluidifier nos procédures de travail.
Rétrospectivement, quatre mois après la première prise en charge du bâtiment, cette mission Grand Nord fût pour le premier équipage double de la FREMM Aquitaine une opportunité de finaliser sa phase d’aguerrissement face à des environnements encore peu connus et dans un contexte de crise sanitaire mondiale. C’est avec le sentiment du devoir accompli que les marins de l’équipage B tournent les aussières au port base avant de transférer la charge du bâtiment fin juillet à l’équipage A.
- CORYMBE – Retour du PHA Tonnerre à son port-base de Toulon ABIAN 20.2 – exercice réussi :
Après 40 jours de déploiement dans le golfe de Guinée, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre est rentré à Toulon le vendredi 17 juillet 2020. Bilan de cette mission CORYMBE : plus de 5 patrouilles conjointes avec les marines riveraines du golfe de Guinée et 63 heures de vol pour l’hélicoptère Caïman de la Flottille 31F.
Parti le 8 juin, le Tonnerre, en route vers le golfe de Guinée, a apporté à l’opération Corymbe des capacités nouvelles, notamment grâce à l’embarquement de plusieurs détachements (31F, fusiliers marins, flottille amphibie, 6ème régiment de Génie). Aux abords de Gibraltar, il a accueilli deux hélicoptères V22-Osprey des US Marines Corps (USMC), basés à Rota (Espagne), pour une séance de touch and go (entrainement au posé).
La mission a débuté par des entraînements conjoints avec les Eléments Français au Sénégal (EFS) et la Marine sénégalaise. Le 21 juin, il a pénétré la lagune d’Abidjan, s’est entraîné avec le patrouilleur ivoirien L’Emergence pour mener une action de coopération dans la surveillance des approches maritimes du pays.
Le 28 juin, le PHA Tonnerre croise devant Libreville après avoir patrouillé dans le golfe de Biafra. Ce passage a permis un entraînement amphibie, une plongée et un exercice anti-piraterie au profit de plusieurs administrations gabonaises. En quittant Libreville, le Tonnerre a poursuivi sa route vers le Nigéria et le Bénin. A la demande de ces pays, il a patrouillé avec l’hélicoptère Caïman embarqué afin de repositionner certains navires d’intérêt dans la zone.
Après une seconde escale logistique à Dakar, le Tonnerre a pris la route de Toulon, son port-base. Il a mis à profit ce second passage au Sénégal pour mener un exercice de tenue de situation « surface » et un treuillage avec le patrouilleur sénégalais Fouladou.
Le PHA Tonnerre aura parcouru plus de 16 000 nautiques durant ce déploiement. L’hélicoptère Caïman marine de la Flottille 31F a quant à lui comptabilisé 63 heures de vol, dont 12 missions de surveillance maritime. Au cours de cette mission, ce sont toutes les capacités nouvelles apportées par un PHA qui auront été mises au service de la sécurité maritime et de la coopération avec les marines riveraines du golfe de Guinée.
Pour pallier l’absence d’escale en raison de la situation sanitaire marquée par la COVID, le commandant du Tonnerre a mené 16 visio-conférences avec les autorités françaises ou locales de 7 pays africains différents. Ces échanges ont permis de recueillir la perception locale du retour d’un navire français dans cette zone stratégique.
Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée. La mission a deux objectifs majeurs : être en mesure d’apporter une éventuelle protection des français dans la zone en cas de crise et contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant notamment au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe, et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en mission Corymbe complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale (Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal) et participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ces forces de présence.
- Le Var entre en mer Noire:
Parti de Toulon le 13 juillet dernier, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var est déployé en Méditerranée puis en mer Noire le 18 juillet.
Après avoir traversé les bouches de Bonifacio, navigué au large du Stromboli, et franchi le détroit de Messine, le Var a embouqué les passes turques A cette occasion, il a rendu hommage aux marins du cuirassé Bouvet qui ont péri en mars 1915. Faisant partie de l’escadre française commandée par l’amiral Guépratte qui prit part à la bataille des Dardanelles, le bâtiment français heurta une mine et sombra. Dans cette zone de tensions marquée les nombreux rapports de force, la présence maritime française porte différents enjeux.
D’une part, le déploiement des bâtiments français permet d’entretenir une connaissance fine de la zone et de concourir à la sécurisation des approches maritimes de l’Europe en assurant la protection des espaces aéromaritimes, d’autre part, il constitue un moyen assurant l’attachement indéfectible de la France au respect du droit maritime international et à la liberté de navigation.
Par ailleurs, ce déploiement sera l’occasion pour le Var d’entretenir les relations avec les pays riverains de la mer Noire au travers d’exercices mettant en avant des savoir-faire communs..
- FANC – Patrouille du BSAOM d’Entrecasteaux dans la zone économique exclusive de Wallis et Futuna:
Déployé depuis début juillet, le bâtiment de soutien et d’assistance d’Outre-mer (BSAOM) d’Entrecasteaux a patrouillé plusieurs jours dans la zone économique exclusive (ZEE) de Wallis et Futuna.
Avec douze heures de décalage horaire et plus de 16000km le séparant de Paris, le territoire de Wallis et Futuna est le plus éloigné de la métropole. Il s’agissait du premier déploiement de bâtiment militaire français depuis un an. Situé dans la zone de responsabilité des forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC), Wallis et Futuna compte sur les moyens militaires basés à Nouméa pour les soutenir dans l’ensemble du des missions de surveillance de la zone et d’action de l’état en mer (souveraineté, lutte contre la pêche illicite, soutien anti-pollution…). La relâche opérationnelle à Mata Utu (île de Wallis) a été rythmée par des activités opérationnelles dont la reconnaissance de sites de plageage pour le chaland de débarquement.
Des événements protocolaires et coutumiers ont également été organisés (cérémonies et repas officiels, rencontre de l’administration supérieure et du Lavelua, roi de Wallis). Enfin, des activités de recrutement et de rayonnement auprès de plusieurs collèges et lycées wallisiens ont été menées.
Au sein de leur zone de responsabilité permanente, les 1 450 militaires des forces armées en Nouvelle-Calédonie ont pour principales missions d’assurer la souveraineté de la France, d’animer la coopération régionale et d’entretenir des relations privilégiées avec l’ensemble des pays riverains. Les FANC engagent régulièrement leurs moyens pour des opérations d’aide aux populations, en appui des autres services de l’État.
Vivez marin !
- Découvrez le rapport « Les entreprises, actrices d’un océan préservé » (en PJ), publié lundi à l’occasion de la journée de l’Océan sur l’outil de suivi élaboré avec la Fondation de la Mer (CF (RC) Roux de Bezieux) et le Boston Consulting Group (CF (RC) François Dalens) pour inciter les entreprises à inclure la préservation du milieu marin dans leurs objectifs de développement durable. Un bel exemple d’association entre réservistes citoyens pour promouvoir la défense les Océans !
- Porte-avions Charles de Gaulle : et après ? : retrouvez le rapport du Sénat ici !
- Découvrez le livre évènement au profit de la Fondation de la Mer, La Mer pour Aventure, avec les textes inédits de Sylvain Tesson, François Bellec, Loic Finaz, Patrice Franceschi, Olivier Frébourg, Patrick Poivre d’Arvor, Emmelene Landon, Dominique Lebrun et Jean Rolin.
Disponible ici !
Respectueusement, cordialement,
Enseigne de vaisseau Adélaïde BONNET
Adjoint au chef de Pôle Rayonnement
Centre d’Etudes Stratégiques de la Marine
01 44 42 82 32 / 861 75 38 232